• Once
    Upon a time
    Depuis ses balbutiements, le monde de Magna n’a jamais connu qu’une seule chose : La violence. L’affrontement était le quotidien de tous, hommes, femmes et enfants, sans répit, sans pitié, sans compassion, une haine violente et meurtrière. Les peuples étaient divisés en de nombreux clans montrant leurs appartenances, leurs raisons d’être, leurs conflits. Ces clans n’étaient que des excuses, des prétextes à guerroyer plus encore si bien que très souvent, des alliances se formaient et se déchiraient. Nombreux étaient ceux qui désiraient la paix, et plus nombreux encore étaient ceux qui recherchaient la guerre...
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    xx.xx Bla Bla
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  • Intrigue
    C'est la guerre ! Le Roi de Cinis, a officiellement déclenché les hostilités en accusant le royaume mercantile de Petram d'être la source de tous leurs maux. Une déclaration aussi soudaine qu'inattendue, mais pourtant suivie par une majorité de la population Cinisienne. L'Empire magique de Nix, lui, se contente de faire la sourde oreille aux nombreux tapages qui touchent les contrées voisines, trop occupé à gérer la crise grandissante entre noblesse et populace. Quant à la nation matriarcale de Nebula, la préservation de la paix au sein de ses frontières est bien plus importante que la probable annexion d'une contrée voisine.
  • Cinis
    7
    Nix
    5
    Petram
    4
    Nebula
    5
  • Scénarios
    Prince héritier : Héritier direct de l'Empereur, vous vouez une haine sans limite à l'Impératrice désignée. Pour vous, ce système de désignement est à l'origine de tous les maux qui touchent le pays depuis que l'institut s'intéresse de près au pouvoir. De fait, vous réfutez tout ce que peut avoir décidé l'Impératrice et n'attendez qu'une seule chose : Être à la tête de la nation afin de mettre un terme aux manipulations de l'institut.
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Selenne
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We meet again

Caserne de Fort Regis, trois jours plus tôt.

Selenne parcourt la caserne en tout sens, à la recherche d'une soldate en particulier. Cette soldate qu'elle avait appris à connaître tout le long de leurs formations et de leurs missions ensemble au sein des Clairvoyants, avec laquelle elles s'étaient soutenue lorsque les temps étaient durs. Elles avaient rit ensemble, pleuré ensemble. Mais depuis que l'ancien général l'avait nommé bras droit, Selenne avait eu moins de temps à passer avec elle. Et son ascension en tant que Générale avait achevé cet état de fait. Elle et Amatora s'étaient retrouvés séparés, par la surcharge de travail, la pression de ce nouveau poste, le... Non. Non, tout ceci n'était que mensonge, et elle le sait. Si Selenne n'a plus revu Amatora après, c'était tout simplement qu'elle n'osait pas. Jamais elles n'avaient abordé le sujet de leurs ambitions personnelles et la jeune femme s'était persuadé que son amie aussi désirait ce poste. La revoir n'aurait fait que remuer un couteau dans une plaie et elle avait préféré ne pas se présenter devant elle, pour ne pas la faire souffrir, la faire se sentir mal à l'aise. Et est ce qu'une Générale peut bien se permettre d'avoir une amie parmi ses hommes ? Encore plus quand cette Générale est la première femme depuis plusieurs décennies et qu'elle désire combler le fossé creusé depuis des siècles entre les Clairvoyants et les habitants de Boeria.

C'est au milieu de toutes ses pensées qu'elle la trouve enfin, cette jeune femme au teint halée, dans une réserve d'équipement. Ce n'est pas la première fois qu'elle la revoit, bien sûr. Mais à chaque fois qu'elles se croisaient, Selenne détournait le regard, s'affairait à ses affaires, honteuse de n'avoir jamais entretenu le dialogue. Maintenant, elle doit passer à l'acte. "Amato... !" Loupé. Pas assez formelle. Selenne, enfin, tu ne vas tout de même pas te comporter avec elle comme si rien n'avait changé ? Tu lui dois un minimum de politesse et de forme, pour lui montrer du respect, ce respect que tu lui a arraché il y a longtemps maintenant. "Eum... Soldate Amatora !" Voilà qui est mieux, même si sans doute trop affirmative. La Générale salue son ancienne camarade et, un peu perdue, remet de l'ordre dans ses pensées. "Je... J'ai une mission pour vous, soldate." Le vouvoiement, pour bien respecter les codes. Il est trop tôt, bien trop tôt, pour repartir comme si de rien n'était. Elle l'a sans doute fait souffrir, terriblement souffrir. "Un petit village dans les plaines de Reliqua qui nous demande assistance dans une affaire de disparition. Je..." "pensais qu'on pourrait partir en mission toutes les deux pour renouer !" Mauvais plan également. "J'ai besoin de vos compétences sur le terrain, pour accomplir cette mission avec brio." Selenne la regarde pendant un moment, perplexe. Est-ce qu'elle n'en a pas trop fait ? Ou pas assez ? Comment va-t-elle réagir ? De toute façon, elle ne peut même pas le lui refuser, pas avec son statut. Voilà, Selenne plonge dans l'angoisse, elle réalise qu'elle l'a peut-être acculée. Peut-être même qu'elle ne voulait absolument pas faire une mission avec elle ? Elle prend encore un peu de temps avant de rajouter quelque chose. "Préparez vous, nous... Nous partons... Dans deux jours !" Et sur ce, elle quitte la réserve, pour ne pas dévoiler ce rouge honteux qui lui monte aux joues. Un rouge d'indignation et de colère. Selenne réalise maintenant, elle est la seule responsable de cette histoire, de cette séparation. Peut-être qu'essayer de réparer cela était une mauvaise idée, mais le mal est fait désormais, il faut aller de l'avant.

Amatora
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we meet again.

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Trois jours s’étaient écoulés depuis mon entrevue avec la Générale en charge des Clairvoyants de Nebula, Madame Selenne. Assise seule à une table, entre le silence du réfectoire et les quelques tintements d’ustensiles en cuisine, je songeais à ses mots, à sa mission… Ainsi qu’au passé ?

Depuis notre rencontre, Selenne restait une aînée au grand coeur pour laquelle j’éprouvais un profond respect et une certaine admiration. Nous étions compagnes d’armes ainsi qu’amies, de nos débuts jusqu’à il y a quelques années, lorsque la jeune femme finit par embrasser son destin. Je me rappelais encore de ces bons moments passés ensembles, de ces premières missions palpitantes et de son optimisme à toute épreuve. Nous nous serrions les coudes entre jeunes soldates… Puis un jour, nous prîmes des chemins différents ; elle avait gravi les échelons pour atteindre ses ambitions, tandis que moi je me confortais dans ma routine de soldate banale. Nous ne nous étions pas revu depuis qu’elle avait été promue bras droit de l’ancien Général.

C’était triste… Mais en soi, je ne lui en voulait pas. Je ne lui en avais jamais voulu. Ce n’était pas n’importe quel poste et chacune devait mener sa vie. Je m’étais faite à l’idée que je ne la verrais désormais plus que de loin, que notre amitié ne serait plus la même.

Nous n’étions plus sur le même pied d’estale…

Et pourtant…

Je croquais dans mon encas, l’air pensive. Notre échange d’il y a quelques jours avait été bref, mais surtout me paraissait… surprenant ? Je ne m’attendais pas à ce que Selenne revienne vers moi, notamment pour m’attribuer une mission en personne. Par ailleurs, la Générale me semblait quelque peu embarrassée et troublée, malgré le sérieux qu’elle tentait de me montrer. Je ne comprenais pas ce qui l’avait mise dans cet état là… Quoi qu’il en soit, cela faisait longtemps que je n’avais pas été en mission en sa compagnie… Avec la Générale en personne… Ce devait être sérieux…

Je me remuais les méninges tout en repensant à son comportement. C’était étrange. De plus, je n’avais pas reçu d’ordre de mission écrite ces derniers jours - élément bien rare pour être mentionné. Pourquoi était-elle si nerveuse ? Ne se sentait-elle pas bien ? Ne dormait-elle pas assez ? Peut-être que je devrais demander à un autre soldat de la remplacer pour qu’elle puisse se reposer ? Selenne donnait toujours trop de sa personne et était une grande téméraire, il n’était pas si étonnant qu’elle ait des moments d’épuisement.

Une vingtaine de minutes plus tard, je finis de préparer mon cheval dans l’écurie, accrochant à sa selle une dernière besace. Je tapotais doucement l’épaule du cheval, lui adressant un léger sourire et lui promettant de revenir vite. Vérifiant une dernière fois l’heure, je me rendis à la salle commune de la caserne pour y trouver Selenne. Je m’approchais pour venir à sa rencontre et la saluais comme tout bon soldat le ferait à un supérieur.

Une fois de plus, Selenne ne me semblait pas très en forme…

- Bonjour Madame Dargen, c’est un plaisir de vous revoir après si longtemps, j’espère que vous vous portez bien... Vous me semblez plutôt pâle ce matin, annonçais-je tout en l’observant rapidement de la tête aux pieds. Si je puis me le permettre, pourrait-on discuter de la mission avant notre départ ? Je n’en connais malheureusement pas les détails et je n’ai reçu aucun ordre de mission, aucune carte, ni consigne.

Je respirais doucement avant de poursuivre.

- Par ailleurs, mon cheval est prêt, avez-vous besoin d’aide pour la préparation de votre monture ?

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Mais comment fait-elle pour parvenir à rester si calme, si posée ? A moins qu'elle n'en veuille tant à Selenne qu'elle ne la considère que comme sa Générale, rien de plus ? Finalement, elle s'en doutait bien : elle l'a déçu. Et tout d'un coup, l'idée de cette mission à deux lui semble ridicule. Déjà de base, on lui avait conseillé d'assigner quelqu'un d'autre qu'elle pour accompagner Amatora, que la Générale des Clairvoyants ne pouvait pas quitter Boeria pour une mission si triviale. A ce moment, Selenne avait manqué d'assommer cet officier pour qui la disparition d'une femme était une chose banale. Et puis, elle est en droit de faire ce qu'elle désire, même si maintenant elle se rend compte qu'elle a sans doute fait une erreur. Et tout cela, elle le pense juste après qu'Amatora lui ait adressé une seule fois la parole, pour la saluer. Voilà qui s'annonce prometteur pour la mission. "Non non, tout va... Tout va parfaitement bien." Elle essaye de se redonner une contenance, une allure. Mais il faut croire que c'est très compliqué pour elle. Elle brûle d'envie d'annuler cette mission mais jamais elle ne ferait ce plaisir à cet officier ! "Je vous expliquerai tout en chemin, soldate. Nous devons nous hâter. Mon cheval est déjà prêt, je vous remercie. Nous partons sur le champ."

Elle n'a pas l'air particulièrement agréable, partagé entre sa position -qu'elle pense- délicate avec Amatora et l'inquiétude que cette affaire fait grandir en elle. Une jeune femme disparu depuis maintenant quatre jours ? L'homme qui était venu lui apporter cette requête lui avait pourtant dit que c'était habituel pour cette demoiselle de disparaître pendant un temps, mais quelque chose avait réveillé l'anxiété de Selenne. Elle ne saurait dire quoi exactement, mais elle devait s'y rendre en vitesse. Une fois dans l'écurie, Selenne se dirige vers son cheval, vérifie une dernière fois ses sangles et monte sur sa selle. Elle caresse l'encolure grise de sa monture délicatement et se tourne vers Amatora. "Nous chevauchons vers l'Ouest, vers la petite bourgade du nom de Noestria. Je vous donnerais plus de détail lorsque nous ferons pause." Et sur ces mots, elle se met en route, totalement incertaine qu'elle ait bien fait de demander à son ancienne amie de l'accompagner.

Et voici comment Selenne s'est retrouvé dans une telle situation. Les voilà à moins de trente minutes de Noestria, en train de faire boire leurs chevaux à un point d'eau. C'est le moment, elle doit lui donner les informations, donc lui parler en face à face. Elle a tout fait pour éviter ce moment, jusqu'à chevaucher sans relâche pendant quelques heures. Et finalement, lorsque l'arrêt se montra indispensable, elle se retrouva dos au mur. Elle aurait du lui dire avant. "Bon, concernant la mission, S... Concernant la mission." Non, rien à faire, elle ne sait toujours pas comment s'adresser à elle. Mais qu'elle à l'air ridicule, à ainsi hésiter sur tout. Elle reprends ses esprits et ne se concentre que sur une chose : sa mission. "Une jeune femme a disparu depuis quatre ou cinq jours aujourd'hui. Le chef de Noestria a fait envoyer un mandataire pour nous demander de l'aide pour la retrouver, mais la situation me semble étrange. Dans la lettre qu'il m'a adressé, il était écrit que la jeune femme, Artesia, était marié à un ivrogne qui ne sait même pas à quel heure, voire pire, quel jour, elle n'est pas revenu." Elle prend une grande inspiration rien qu'en s'imaginant devoir communiquer avec cet homme qui semble parfaitement charmant. "La situation semble donc particulièrement inquiétante et pourtant, le mandataire venu à Boeria m'a assuré que c'était chose courante qu'Artesia disparaisse ainsi pendant un temps et qu'il ne fallait pas trop s'inquiéter, qu'elle finirait par revenir. Pourtant, les circonstances devraient quand même susciter un peu l'inquiétude, non ?"

Elle tend à Amatora la lettre qu'elle a reçut pour qu'elle même puisse l'étudier plus en détail. Selenne n'y avait rien vu de particulier, mais un deuxième avis pourrait toujours s'avérer particulièrement utile. "Nous sommes au début de l'après-midi, je pensais donc profiter du temps qu'il nous reste avant la nuit pour interroger en vitesse les villageois, puis fouiller les environs avec attention." Finalement, y'avait-il autre chose à faire en pareille situation ?

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