La balance doit être toujours bien droite, c’est ce que je cherches toujours à obtenir. Mais chaque fois que je tente d’obtenir l’équilibre parfait, un poids conséquent fait tout basculer. Ma charge mentale va exploser. Mon pays est riche de magie, cela est notre ligne de vie, bien que cette fameuse magie nous ronge tous. Être la perfection, être le meilleur, si tu chutes, tout le reste pars avec toi dans la décadence. Serrant mon poing contre ma tête, je me tiens à mon bureau en soufflant longuement. Je me lève de mon siège pour regarder par la fenêtre pour regarder le paysage, baissant les yeux fixés la ville du dessous. Bien que directement, le premier bâtiment à me sourire c’est l’institut, comme pour me narguer.

Oui l’Institut est une belle invention, de recherche, de découverte, Ô combien de chose nous ont facilité la vie à moi et les gens de mon peuple. Cependant, plus j’épluche les livres et les dires des gens, plus je me rends compte que c’est aussi eux le problème. Comment on peut imposer une pensée aussi hautaine, que la perfection se doit d’être la magie suprême ? Oui, êtres fort apporte charisme et renom, je ne peux pas le démentir, nous avons tous nos héros. Cependant, chaque fois que je vois des être si haut, faire une chute libre car il y a meilleur qu’eux, cela est aberrant ! Institut aux pensées archaïque. Chaque fois que je les vois, je ne vois que des gens qui se veulent parfait, disant qu’ils ont connu l’infamie et la peur au ventre, que leur puissance leur vient d’un travail acharné et de motivation, qu’ils méritent leur place aussi haute. Encore une fois, je ne peux démentir cela, un travail mérite salaire ! Toutefois, quand je les vois mépriser les gens du bas, je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est une mauvaise blague !

Cependant je ne peux pas changer le monde en un jour en claquant des doigts. Je dois donc réfléchir constamment à comment faire, proposer des solutions, mettre dans la balance et voir si cela peut fonctionner, cependant, je gâche plus de papier et d’encre qu’autre chose. Le problème c’est que peu importe les possibles solution, une ombre tâche toujours mes écrits, c’est cette femme imbuvable pour moi. Je ne veux pas mettre mon père dans l’inconvénient, mais je trouve cela tellement paralysant. Je donne un coup dans le mur proche de ma fenêtre avant de claquer de la langue tout seul.

Alors que je retourne vers mon bureau dans ma bibliothèque, j’entends un bruit dessous. Haussant un sourcil, je m’approche pour me pencher pour comprendre la source de ce désagrément Mon visage à tout de suite afficher cette expression de dépit, puis de colère après quand je vois plus clair ce qu’il se passe Saisissant le problème par son ruban pour le faire décoller du sol.

“Tu le fais exprès ?! J’ai passé ma journée sur cette thèse ! Ne mange pas mes plumes ! Saleté de... Cadeau empoisonné !”

Je vois alors Mascarade se dandiner du derrière tout content. Le sortant de la pièce en lui claquant la porte au nez, je soupire longuement avant de ramasser les dégâts que cette satanée boule de poil  à fait. C’est alors que je sens du mouvement contre ma jambe, baissant les yeux, je le vois encore là… Comment il a fait ? Je vois alors une servante toute gêné d’avoir ouvert la porte pour le faire rentrer. Je le pousse loin de moi, essayant de sauver mes pauvres plumes, bien qu’il revient très vite à la charge.

“Tu ne veux pas aller voir Tridy, au lieu de me gêner ?!”

Faut dire qu’entre Astrid qui lui court après, et lui qui me court après… C’est digne d’un roman à l’eau de rose que j’ai cru voir sur la table de nuit de mon amie.  

Je ne pensais pas avant tout cela, que le calme soit une bénédiction. Faut dire que depuis le cadeau empoisonné de ma mère, je ne trouve pas encore les mots pour exprimer ma colère. Depuis peu, je semble tout le temps accablé par les suites de situation gênante et agaçante, n’étant pas totalement maitre de tout ce que je veux, je dois tout supporter. Non pas que je n’aime pas les chiens, c’est juste que c’est un vrai pot de colle, il n’a pas l’instinc d’aller voir une personne qui veut bien de lui le temps ? Non, bien sûr que non, le chien que m’offre ma mère est un aimant à Soren ! Comme ma tendre mère… Je suis encore étonné de ne pas la voir venir avec un air innocent…

“Je crois que je vous dérange votre Altesse !”

Je lève mes yeux, repoussant la terrible bête qui hante mon espace vital pour voir une chevelure d’or m’attirer de suite le regard. Il faut dire que désormais, cela n’est plus ma chambre, mais notre chambre. Dire qu’avant je me battais pour qu’elle joue dans cette pièce, la voilà à vivre dedans, comme quoi l’ironie est parfois sarcastique. Soupirant un peu, je me redresse épuisé avant de me laisser tomber dans mon fauteuil en me frottant la front, cherchant comme un soulagement.

“Que d'amour entre toi et Mascarade décidément, c'est qu'il fait du favoritisme !  Tu as une sale mine mon p'tit Soren, tu devrais prendre l'air ça te ferait le plus grand bien. Je viens de terminer aussi, on pourrait faire un p'tit tour nan ? ”

En voilà un autre de soupir, mais cette fois d’agacement, sortant de mon nez en vidant mes poumons, comme une sorte de purge en soit. Je tourne les yeux vers la fenêtre, affichant un magnifique ciel dégagé, les rayons de soleil sûrement prêt à réchauffer le moindre humain qui se présente. En ce temps là, tout le monde veut sortir, faire des jeux, juste profiter de la vie. Je ne sais pas vraiment si c’est une bonne idée, cela serait perdre du temps ? Mais perdre son temps n’est-il pas bon pour mieux réfléchir? Me voilà devant un choix plutôt compliqué, je pourrais étudier un peu plus et obtenir un peu plus de savoir, comme je pourrais profiter d’un peu de temps pour doser le peuple ainsi que la ville et aussi en apprendre ? Je n’ai pas le moment de vraiment le temps de me décider que je vois Mascarade venir rapidement vers moi avec sa laisse et se met sur ses deux pattes pour me la poser sur la cuisse. En vrai, je n’ai pas vraiment le choix, affichant un petit sourir, je lui frotte la tête en me redressant.

“D’accord on peut sortir, on y va comment ?”

Il est vrai que je ne vais pas sortir avec ma tenue royal, je ne veux pas vraiment attirer l’attention de tout le peuple. Bien que cela ne me déplait pas, je ne veux pas créer de vague par ma simple présence, de plus je pense que Tridy veut un peu de calme, il va donc falloir se changer ? Bien que je la regarde d’un air narquois.

“Si tu te déguise en garçon tu n’auras pas trop de mal, bien qu’il va en falloir de l’énergie pour cacher cette tignasse peut discrète.”

Que j’aime la charrier sur son manque de discrétion, comment on peut ne pas se faire remarquer avec pareil épaisseur et longueur de cheveux. J’avance suivis de mon pot de colle pour aller à mon armoir pour regarder ce que j’ai qui peut passer crème, forte heureusement, nous avons des vêtements civil pour sortir sans soucis. Faut dire qu’on ne se balade pas toute la dorure et les beau tissus tout le temps, histoire de respirer un peu. Épiant le moindre tissus et possible couvre-chef, que je me décide enfin à me dévêtir sans gêne. J’ai fais ma toilette il y a peu, donc je peux me permettre de me changer sans problème, enfilant une chemise de lin écru, un veston long et un pantalon au couleur discrète bleuté, et de botte confortable. Serrant correctement ma ceinture avec un peu de monnaie dans une bourse, je me regarde dans le miroir, il ne faut pas sortir à visage non plus découvert. Avec un peu de concentration et les sort qu’il faut, me voilà les cheveux vert avec une natte sur le côté, on ne dirait même plus moi, au moins j’aurais la paix.

Posant un genoux à terre, j’attache le canidé qui saute partout. Faut dire qu’il a attendu sans jappé son tour, bien que je dois lui changer son collier trop voyant pour un basic noir, je sens presque son mécontentement de ne pas pouvoir se pavaner avec. Lui donnant une tapotte sur le dos, il me traine presque vers la porte sans attendre Astrid.

“Tu sais que les femmes de nos jours mettent trois plombe pour cacher la misère, la patience est une vertue.”

A trop cherché, je sais que je vais avoir sa colère, mais elle doit avoir l’habitude à force.